Saintes : le groupe Chalvignac, un modèle vertueux pour la Région
« On a trouvé une perle. Un lieu vaste, 22 000 m², abandonné depuis 2016, mais prêt à redémarrer, dans un bassin d’emploi peu sollicité sur nos métiers, la chaudronnerie et la soudure », s’enthousiasme le patron d’un groupe en plein essor. « En dix ans, le chiffre d’affaires a été multiplié par trois, l’effectif par 2,5. » Avec l’intégration de Vautier, fabricant de cuves basé à Gensac-la-Pallue, en janvier 2022, le groupe est passé à 98 M€ de chiffre d’affaires pour 450 salariés. L’implantation à Saintes s’inscrit dans une volonté de consolider l’activité, répartie sur dix sites.
Le site a été abandonné en 2016 par Saintronic. Laurent Jahier
Chalvignac a réalisé des travaux sur l’enveloppe du bâtiment. Laurent Jahier
Eau de pluie recyclée
Chalvignac cherchait à déménager l’usine de Sainte-Même, près de Saint-Jean-d’Angély, « vétuste et dangereuse », puisque coupée en deux par une route départementale. La marque CCM Simonneau y fabrique des bennes pour la viticulture, un créneau de niche. « On fait 200 machines par an, on va monter à 250, plus une centaine d’autres produits, comme les conquets. » Une trentaine de salariés seront transférés.
Philippe Tizon a présenté des plans du site une fois réaménagé, avec beaucoup de verdure. Jahier Laurent
Philippe Tizon annonce 60 à 70 emplois à terme. Chalvignac veut développer les groupes de froid conçus par Chalvignac Process Distillation et lancer une gamme de pompes à chaleur associées aux alambics. « Elles permettront de diviser la dépense d’énergie par deux ou trois. » Sur l’ancienne friche, Chalvignac vise l’autosuffisance en électricité grâce à des panneaux photovoltaïques, une récupération de l’eau de pluie et un verdissement du site.
Une aide de 200 000 euros
Tout cela ravit Alain Rousset. « Un des objectifs de notre politique industrielle est d’accompagner la transition agroécologique. Cela suppose du matériel adapté. Le groupe Chalvignac apporte ce type de solutions, pour ne pas repénibiliser le métier de l’agriculteur ou du viticulteur. » Le Conseil régional a versé une aide de 200 000 euros pour l’investissement sur une cabine de peinture qui évite l’usage de produits acides. « Ils ont une unité de recherche et développement, cela nous permet de continuer à les accompagner. »
Philippe Tizon était ravi de montrer à Bruno Drapron et Alain Rousset l’évolution positive du projet. Laurent Jahier