Orage en Dordogne : certains agriculteurs ont « tout perdu »
Les bâtiments agricoles ont également subi de gros dégâts. Clément Courteix
Lui qui produit avec sa compagne une soixantaine de variétés de légumes sur son exploitation bio a vu le travail de l’année anéanti en quelques minutes après avoir travaillé de 5 à 23 heures la semaine du 13 au 19 juin pour sauver ses cultures de la canicule. « Je n’ai jamais vu des dégâts comme ceux-ci avec des grêlons aussi gros et en aussi grosse quantité », ajoute le maraîcher qui a eu d’autres expériences en Lorraine et dans le Lyonnais.
Le couple n’est pas assuré contre la grêle, le coût étant trop élevé pour la petite structure. « Nous entamons notre cinquième année et nous ne pouvons toujours pas nous sortir de salaire, souligne Thomas Huguin. Nous ne prenons pas d’assurance, le risque étant limité mais le changement climatique va peut-être changer les choses. »
Cellule de crise
Ce mardi matin, Patrick Lachaud, le maire de Villetoureix, déplorait aussi de gros dégâts sur les terres agricoles de sa commune, notamment les cultures de blé. « Nous avons deux exploitations touchées, dont les pertes atteignent 100 % », détaillait-il.
Les cultures de maïs ont été dévastées dans le Ribéracois. Clément Courteix